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Teréga : 80 ans au cœur des territoires, et un avenir tourné vers la décarbonation

Née au lendemain de la guerre sur le bassin de Lacq, l'ancienne Société nationale des gaz du Sud-Ouest (SNGSO) a toujours eu pour mission essentielle de garantir la sécurité d'approvisionnement.
Les anciens président du groupe Teréga célèbrent les 80 ans de l'entreprise, aux côtés de Carolle Foissaud, la nouvelle PDG de Teréga.Teréga
Portée par la découverte du gisement de Saint-Marcet en Haute-Garonne, sa création fut un véritable acte de reconstruction et de souveraineté nationale.

Depuis 80 ans, le groupe a tissé un lien indéfectible avec son territoire d'origine. Aujourd'hui, Teréga gère plus de 5.000 km de canalisations, soit près de 16 % du réseau de transport de gaz français.

Grâce à ses deux sites de stockage souterrain (soit 27 % des capacités nationales), l'entreprise a transformé sa région d'origine en un véritable carrefour des flux gaziers européens, notamment vers l'Espagne.

Sa mission fondamentale demeure pourtant inchangée : garantir la sécurité d'approvisionnement énergétique du pays en s'appuyant sur un esprit pionnier et une fiabilité exemplaire dans le transport et le stockage du gaz.

Cet ancrage profond dans le Grand Sud-Ouest a permis de transformer la région en un véritable carrefour des flux gaziers européens, notamment grâce à des interconnexions majeures avec l'Espagne qui assurent la fluidité des échanges transnationaux.

Son engagement territorial se prolonge également au-delà des infrastructures à travers le fonds de dotation « Teréga Accélérateur d'Énergies », qui soutient le développement social, la biodiversité, l'inclusion sociale et patrimoine scientifique et culturel local.

L'année 2024 a marqué une accélération décisive de ces ambitions avec des résultats financiers robustes, affichant un chiffre d'affaires de 488 millions d'euros et des investissements records de 154 millions d'euros destinés aux infrastructures de demain.

Dans un contexte de tensions géopolitiques et d'urgence climatique, l'entreprise affiche une solidité économique remarquable avec un chiffre d'affaires de 488 millions d'euros et un résultat net de 123 millions d'euros.

Cette santé financière est le moteur indispensable d'une ambition radicale : devenir un hub énergétique 100 % décarboné à l'horizon 2050.

Un tournant vers les énergies vertes 

Teréga, pilier historique du secteur, exploite désormais son expertise approfondie pour devenir un catalyseur des vecteurs d'énergie propre émergents. Cette orientation n'est pas une simple évolution, mais une redéfinition fondamentale de son cœur de métier.

La réussite de cette transition repose sur deux piliers stratégiques indissociables : une expertise historique dans la gestion d’infrastructures critiques et un ancrage territorial profond dans le Grand Sud-Ouest.   

Sous l'impulsion de sa nouvelle Présidente et Directrice générale, Carolle Foissaud, l'entreprise amorce désormais un tournant historique. Loin de renier son passé, Teréga utilise son expertise dans la gestion d'infrastructures critiques pour devenir un catalyseur des énergies propres. 

Cette ambition se concrétise à travers le plan stratégique Gaïa 2035, une feuille de route audacieuse visant à transformer le groupe en un hub énergétique 100 % décarboné à l'horizon 2050. Ce nouveau modèle économique repose sur l'intégration massive des gaz renouvelables, de l'hydrogène et des solutions de captage et de stockage de CO₂ (CCUS).

« Le plan GAÏA 2035 est une réponse forte, structurée et ancrée dans les territoires : il vise à bâtir un système énergétique décarboné, souverain et résilient. Lancé en 2023, ce plan stratégique est désormais dans une phase décisive, incarnant un tournant stratégique majeur et une transformation profonde du modèle économique de Teréga. Notre groupe sera capable de connecter les filières énergétiques territoriales aux grands flux énergétiques européens, créant ainsi des synergies essentielles pour la transition », assure Carolle Foissaud dans un précédent article.

Parmi les projets phares, le programme H2med / BarMar illustre parfaitement cette dimension européenne : ce pipeline sous-marin reliant Barcelone à Marseille, reconnu comme Projet d’Intérêt Commun par l’Europe, a déjà obtenu un financement maximal de la part de l’Union européenne. 

Dans un contexte global marqué par une transition énergétique accélérée et des tensions géopolitiques persistantes, Teréga a non seulement conforté sa solidité économique, en s’affirmant comme un véritable « carrefour des grands flux gaziers européens », mais a également affirmé sa place d'acteur central de la souveraineté énergétique, tant au niveau national qu'européen. 

Noémie Besnard

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