L’ambiance monte sur les bords de la Nive à l’approche de la finale de samedi (16h15) à Toulouse. Les derniers billets débloqués par la Ligue s’arrachent à la Brasserie de l’Aviron avec la Peña Baïona. Déjà, un sacré convoi de bus est en préparation pour prendre d’assaut la Ville Rose. Dans le même temps, la municipalité de Bayonne organise la fête en Ciel & Blanc.
Côté terrain, on peut faire confiance à Vincent Etcheto pour préparer au mieux ses troupes afin de donner à l’Aviron toutes les chances de franchir brillamment cette dernière marche vers le Top 14. Quant aux dirigeants, même s’ils restent prudents, ils ont anticipé ce possible retour dans l’élite pour attirer de nouveaux partenaires.
Ce qu’il faut savoir…
Côté terrain, la semaine a été essentiellement dédiée à la récupération pour privilégier la fraîcheur avant de prendre la route de Toulouse, ce vendredi à 8h30. La mise en place d’avant match est programmée à 16h dans le stade Ernest-Wallon.
Touchés contre Colomiers, Pieter-Jan Van Lill (ischio-jambiers) et Willie Du Plessis (cheville) se testeront à cette occasion. L’arrière Martin Bustos Moyano et les ailiers Kade Poki et Julien Jané ont été ménagés ces jours-ci, mais seront au rendez-vous.
Le staff a convoqué 28 joueurs pour préparer cette finale.
Les avants : R. Ayarza, A. Bordenave, A. Iguiniz, G. Arganese, S. Labouyrie, R. Choirat, F. Lapeyrade, A. Peikrishvili, P. Gayraud, P. Huete, P. Taele, PJ Van Lill, B. Chouzenoux, D. Haare, JJ. Marmouyet, J. Monribot.
Les lignes arrières : C. Cassang, G. Rouet, W. Du Plessis, L. Meret, B. Fuster, G. Lovobalavu, A. Whitelock, J. Jané, K. Poki, J. Tisseron, B. Thiéry, M. Bustos Moyano.
Une armada de bus
La Ville a loué 20 bus et le Département 10 pour permettre aux supporters de rejoindre Toulouse dans les meilleures conditions. C’est aussi le cas de nombreux partenaires et même des joueurs : la Peña Baiona (5), les joueurs (1), la Brasserie de l'Aviron (1), le Centre commercial BAB2 (1), la Bodega Chez Gilles (1), le Cabinet Marcos et Associés (1), le Chiquito (1), Glass Parteners Solutions (5), Infogreffe (1), Intermarché Hasparren (1), Lagrange (1), la Lyonnaise des Eaux (5), la Mutuelle Générale de la Police (1), Trafiba (1), etc.
Les bus partiront à 10h samedi matin du Parking Lauga (avenue Paul Pras à Bayonne), pour une arrivée prévue aux alentours de 13h30. Le retour est prévu à 19h le samedi soir, pour une arrivée à Bayonne vers 22h30.
Ecran géant, concerts, animations…
Le maire de Bayonne, Jean René Etchegaray, ouvrira l'Hôtel de Ville aux joueurs, au staff et aux dirigeants et les accueillera sur le balcon de l'Hôtel de Ville à leur retour de Toulouse dans la nuit de samedi à dimanche (entre minuit et 1h), quelle que ce soit l'issue du match, pour célébrer une saison exceptionnelle.
Samedi, un écran géant sera installé place de la Liberté, avec : la rétrospective en images de la saison (15h) ; le Vino Griego, avec paroles sur l'écran (16h) ; la retransmission du match (16h15) ; une animation musicale avec DJ Peio (mi-temps et après le match) ; un concert du groupe Marshall (22h).
Lundi 6 juin à 19h, le maire et le conseil municipal recevront les joueurs, le staff, les dirigeants et leurs conjoints dans le grand salon de l'Hôtel de Ville.
Quelles perspectives en cas de montée en Top 14 ?
Francis Salagoïty, président du Conseil de surveillance, Christian Devèze, président du Directoire, et Vincent Etcheto, manager, ont anticipé l’opportunité d’une remontée immédiate en Top 14.
Sur le plan sportif, l’Aviron pourra compter sur ses valeurs sûres, autour du capitaine exemplaire Jean Monribot : Bustos Moyano, Lovobalavu, Du Plessis, Iguiniz, Choirat, Whitelock, Poki, Rouet… tous parfaitement au niveau de l’élite. Les premiers recrutements ont été bouclés avec les piliers Jérôme Schuster (Tarbes) et Benedict Broster (Biarritz), le demi de mêlée Emmanuel Saubusse (Mont-de-Marsan) et le troisième ligne Evrad Oulaï (Carcassonne). Restera, en cas de victoire dimanche, à compléter l’effectif avec des joueurs ayant déjà évolué en Top 14.
En Top 14, Bayonne sera en concurrence directe avec Pau, La Rochelle, Brive, Grenoble et Lyon dans la course au maintien, dans un championnat qui risque d’être plus que jamais à deux vitesses. Tous ces clubs ayant l’espoir d’une réforme du championnat avec une descente automatique pour un seul club, au lieu de deux actuellement.
Ouvertures avec la Bpi, l’Espagne et l’Argentine
Bayonne, qui avait le deuxième budget en Pro D2 cette saison (11 millions d’euros), s’est fixé comme objectif de grimper à 16 millions en cas de montée. Pour cela, le club bénéficiera des droits TV et des recettes supplémentaires (abonnements, guichets). Mais, il faudra aussi faire rentrer de nouveaux partenaires.
Déjà, l’Aviron a lancé un partenariat avec la Banque publique d’investissement qui lui ouvre l’accès à un imposant carnet d’adresses d’entrepreneurs capables de soutenir le club bayonnais. Bpifrance, déjà partenaire de Bordeaux, Clermont, Stade Français, Lyon, Perpignan… étudie aussi la création d’un « club aéro », avec les différentes entreprises spécialisées dans l’aéronautique de la région.
Parallèlement, les contacts ont été intensifiés avec le Pays basque Sud. Après les délocalisations de matches à Anoeta, l’Aviron et le gouvernement d’Euskadi ont lancé un dictionnaire du rugby en euskara. Mais, l’objectif est d’aller beaucoup plus loin d’autant plus que l’ovalie fait une incroyable percée dans la péninsule ibérique.
Le rugby espagnol décolle véritablement, comme la montré la finale de la Copa del Rey qui s’est jouée à guichets fermés (et marché noir en prime) devant 26.500 spectateurs à Valladolid. Felipe VI, le roi d’Espagne, était présent pour la première fois à un match de rugby. Bref, du jamais vu qui laisse augurer une belle percée de l’ovalie de l’autre côté des Pyrénées.
Avec la finale du Top 14 qui aura lieu le 26 juin au Camp Nou, le stade mythique du FC Barcelone, le rugby espagnol va être sérieusement boosté. On parle même d’une création d’une équipe au sein du grand Real Madrid.
Enfin, à l’occasion du lancement du dictionnaire du rugby en euskara, l’Aviron a développé ses contacts avec l’Argentine. D’abord autour de la création d’une école de rugby à La Plata, située à quelques kilomètres de Buenos Aires. Elle portera les couleurs et la marque de l’Aviron Bayonnais pour mobiliser la diaspora basque, très importante au pays des Pumas. Ensuite, une collaboration est prévue avec la Maison basque pour repérer de nouveaux talents argentins, en prenant exemple sur ce que fait Clermont avec les Fidji.
A suivre…
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