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CONTRE-ATTAQUELes résidences principales fleurissent sur la côte basque

Depuis l’entrée en vigueur de la règle de compensation, encadrant les meublés de tourisme en zone tendue, une tendance attire l’attention des élus.
CONTRE-ATTAQUE - Les résidences principales fleurisse sur la côte basque

Le littoral basque enregistre une nette poussée au niveau des déclarations de biens en résidence principale. Le phénomène semble dépasser largement le cadre des nouveaux arrivants ou des retraités qui viennent vivre ici.
 
En y regardant de plus près, les collectivités redoutent le développement d’une contre-attaque face aux mesures qui viennent peser lourdement sur les résidences secondaires.
 
Rien qu’à Biarritz, un bon millier de cas a été recensé, et plus de 200 à Hendaye. Pour le préfet des Pyrénées-Atlantiques, Jean-Marie Girier, la tendance est claire : « Dès qu’on met une règle, l’outil de contournement se met en place. » Car en changeant le statut de leur bien, les propriétaires échappent aux contraintes de compensation, tout en conservant la possibilité de louer jusqu’à 120 jours par an.
 
À Saint-Jean-de-Luz, où les résidences secondaires représentent plus de 40% du parc, l’adjoint à l’urbanisme Manuel Vaquero constate ce glissement, sans pouvoir encore en mesurer les effets concrets. Mais l’objectif d’augmenter la location à l’année semble s’éloigner. Et les conséquences fiscales, elles, sont bien réelles.
 
À Hendaye, Kotte Ecenarro chiffre à 190.000 euros la perte annuelle liée à la disparition de la taxe d’habitation sur les résidences principales. Sans parler de l’inquiétude liée à l’émergence de « lits froids », ces logements rarement occupés qui assèchent l’économie locale hors saison.
 
Pour y voir plus clair, un outil numérique a été mis en place entre communes et services fiscaux. Il permettra de détecter d’éventuels abus. Mais à ce stade, les élus avancent encore à tâtons. Une chose est sûre : la crise du logement n’a pas dit son dernier mot au Pays Basque.

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