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Créateurs et Passionnés

Le cidre d’Audrey et Julien Hamelin

La Cidrerie Béarnaise à Casteide-Cami poursuit son chemin. Ces jeunes Normands veulent faire revivre ce patrimoine local, autrefois réputé…
BEARN CIDRERIE 0
Nos lecteurs de la première heure reconnaîtront peut-être ces noms. PresseLib’ avait déjà rencontré les fondateurs de la Cidrerie béarnaise à leurs débuts. On prend de leurs nouvelles…

Audrey et Julien Hamelin travaillaient tous les deux dans le monde de l’environnement en Normandie et ont découvert le cidre là-bas. « Dans cette région, tout le monde fait son propre cidre », se remémore Audrey Hamelin, avant d’ajouter « on a toujours voulu créer quelque chose ensemble ».

L’envie de monter une cidrerie les a faits migrer dans le Sud de la France. « Créer une cidrerie dans le Béarn n’est pas une idée farfelue : autrefois, le cidre faisait partie du patrimoine béarnais, on a retrouvé de nombreux écrits à ce sujet. Nous voulions refaire découvrir les saveurs du cidre aux béarnais », assure Audrey Hamelin, passionnée insatiable quand on parle de pomme et de toutes ses transformations.

Après une formation pour adulte afin d’apprendre à faire du cidre dans le Calvados pendant un an en alternance, le couple a cherché un bâtiment à louer dans le Béarn ou les Landes. C’est totalement par hasard qu’ils ont trouvé des locaux à Casteide Cami. « Les propriétaires venaient tout juste de mettre en location cette grange, auparavant utilisée pour mettre à l’abri les veaux », affirme la jeune femme. « Le contact est très bien passé, ils ont même fait tous les travaux nécessaires ».

Un mélange entre le Béarn et la Normandie…

Depuis son ouverture en septembre 2017, la Cidrerie béarnaise continue sur sa lancée. Audrey (originaire de Bayonne) et Julien Hamelin (normand) proposent désormais cinq produits cidricoles. Un cidre béarnais, décliné aujourd'hui en Brut et en Demi-sec, un jus de pomme issu d'un assemblage d'une dizaine de variétés de "pommes à jus", du vinaigre de cidre, à l'ancienne et une gelée de cidre « qui sublimera vos crêpes, fromages de brebis et de chèvre, foie gras, magret de canard », assure Audrey Hamelin.

« Nous avons également notre propre apéritif, nommé L'Apéritiu. Nous l’avons créé en combinant nos deux passions, le cidre et le miel, pour proposer un apéritif sec vieilli en fut de chêne pendant 10 mois. On utilise du mou de pomme et du miel de nos ruches (80 au total). C’est un alcool un peu comme le chouchen (alcool breton), mais en sec ».

Audrey et Julien Hamelin ont planté 1,5 hectare de pommiers en mélangeant des variétés anciennes et locales (pommes acidulés et douces principalement), et des variétés normandes (douces-amères et amères). Mais il faut attendre cinq ans pour débuter la production du cidre. « Pour le moment, nous remontons en Normandie pour récolter les pommes dans des vergers de particuliers. On loue aussi un pressoir avant de ramener la production en Béarn », remarque Audrey Hamelin.

Les produits de la Cidrerie béarnaise sont vendus directement à la Cidrerie, ce qui permet aux clients d’entendre l’histoire des deux fondateurs et d’en savoir un peu plus sur leurs produits. Ils sont aussi vendus dans neuf AMAP différentes (Lons, Pau, Billère, Artix…) et dans le réseau La ruche qui dit oui, sur Internet. Chaque année, cette cidrerie produit près de 20 000 bouteilles, tous produits confondus. « Notre objectif est d’atteindre les 30 000 bouteilles, afin de satisfaire la demande des clients », note Audrey Hamelin.

La Cidrerie béarnaise peine pourtant à combler la demande. Les nouveaux millésimes partent en quelques mois seulement. « Nous voulons investir mais c’est un cercle vicieux : nous devons vendre plus pour pouvoir acheter du matériel supplémentaire, mais il nous faut du matériel supplémentaire pour produire plus de produits », rage Audrey Hamelin. Bloquée par cette capacité de production insuffisante, la Cidrerie béarnaise va quand même investir dans un pressoir et planter un nouvel hectare de pommiers.

« Nous cherchons aussi à développer l’animation pédagogique, avec l’accueil de groupes, d’entreprises et de lycées. Mais une fois de plus, il faut investir dans un matériel spécifique pour l’accueil des scolaires », conclut Audrey Hamelin.

Informations sut le site internet – cliquez ici

 

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