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LATINOSSEGORLa bande-son caliente de la fin d’été landaise

Du 5 au 7 septembre, la place des Landais à Hossegor se transforme en capitale éphémère de la musique cubaine et du reggaeton
Huit concerts, une avalanche de DJ sets, 17 casetas pour se restaurer, c'est la recette de Latinossegor
Latinossegor DR
Avec sept concerts gratuits, des DJ sets endiablés et 17 casetas, le Latinossegor promet un final estival en mode caliente, face à l’océan
Estrellas de Buena Vista y Más ouvrira le bal avec un voyage musical dans l’âge d’or de la musique cubaine
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À Hossegor, il y a le bruit des vagues… et celui des percussions cubaines qui répondent à leur cadence. Chaque année, à la fin de l’été, la place des Landais se mue en piste géante avec Latinossegor, un festival qui a su imposer son tempo sur la scène française. Entièrement gratuit et baigné par l’air marin, il attire plus de 30 000 personnes prêtes à prolonger la saison en pas de salsa, merengue ou reggaeton.

Sa singularité ? Une scène dressée face à l’océan, encadrée par les bâtiments classés du front de mer, qui donne aux concerts un décor naturel de carte postale. Quand le soleil se couche derrière l’horizon et que les premiers accords s’élèvent, le public est déjà ailleurs : à La Havane, à Cali ou à San Juan, mais toujours avec les pieds dans le sable.

Trois jours pour faire monter la température

Du 5 au 7 septembre 2025, Latinossegor s’installe pour une édition qui promet de faire grimper le thermomètre bien au-delà de la météo. Huit concerts, une avalanche de DJ sets, 17 casetas pour se restaurer ou simplement trinquer entre amis : tout est réuni pour créer une ambiance aussi conviviale qu’explosive.

La ville entière joue le jeu : de la place des Landais au kiosque du centre-ville, en passant par le Jo & Joe, chaque lieu devient un relais de la fête. Les journées sont rythmées par des initiations de danse, des marchés, des animations et des rencontres impromptues avec les artistes. La nuit, les projecteurs prennent le relais, et la musique se prolonge jusqu’à tard, parfois jusqu’à ce que les premiers surfeurs reprennent possession de l’océan.

Des têtes d’affiche internationales


Cette année encore, le plateau est à la hauteur des attentes. On y retrouve des légendes et de nouvelles figures prêtes à faire vibrer le public.

Le vendredi 5 septembre, Estrellas de Buena Vista y Más ouvre le bal avec un voyage musical dans l’âge d’or de la musique cubaine. Derrière eux, une troupe de 16 musiciens et chanteurs virtuoses, menée par Pancho Amat, pour qui ce projet est « né de la nécessité de maintenir vivante l’authenticité de la musique cubaine ». La soirée se prolonge avec Latin Flow, duo explosif composé de Denis Mora et Kami Jak, qui mêlent bachata, merengue, reggaeton et salsa urbaine.

Le samedi 6, l’énergie déferle avec Tumbakin, nouvelle génération de timberos cubains, et leur fusion détonante avec le rappeur Freddy Clan. Puis, hommage appuyé avec La Osha, qui célèbre les 25 ans de l’album mythique A Lo Cubano d’Orishas, avec la participation de Ruzzo MC.

La danse, langage universel du festival

Laisser vous guider par les rythmes cubains
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Le dimanche 7, place à la diversité : le surfeur-chanteur Tom Frager fait escale chez lui, Hossegor, avant que Issac Delgado, figure emblématique de la salsa, ne vienne refermer le festival. Son élégance scénique et ses collaborations prestigieuses (de Celia Cruz à Los Van Van) en font un final d’exception.

Si la musique est le cœur du Latinossegor, la danse en est l’âme. Dès 18 h, alors que la plage se vide de ses baigneurs, la place des Landais se remplit de danseurs. Débutants timides ou habitués survoltés : tout le monde se laisse guider par les pas de Keke El Peluche et Yané Rodriguez. Ces deux ambassadeurs des danses cubaines transmettent autant leur technique que leur joie de vivre, faisant de chaque initiation une fête spontanée.

Et puis, il y a les DJ sets : Ray Garcia et Chan Chan font monter la température entre les concerts, créant cette continuité musicale qui empêche quiconque de quitter la piste.

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Organisé par l’Office de Tourisme et la ville d’Hossegor, le Latinossegor représente aussi un moteur économique et culturel : plus de 1,4 million d’euros de retombées directes et indirectes pour le Sud des Landes, et un rayonnement qui dépasse largement les frontières régionales.

Pour les locaux, c’est aussi un repère : la fête qui marque la fin de l’été, le moment où l’on se retrouve, où l’on danse côte à côte avec des inconnus venus de toute l’Europe. Un brassage culturel où les langues se mélangent, mais où tout le monde se comprend dès que la musique commence.

Une déclaration d’amour à la culture latine

Né en 2000 sous le nom de « Les Bodeguitas », Latinossegor a su évoluer sans jamais perdre son identité. En 25 ans, il est devenu l’un des festivals latinos les plus reconnus de France, tout en restant libre et accessible.

Sa force tient dans sa fidélité à certaines valeurs : ouverture, partage, diversité. Ici, pas de barrière entre artistes et spectateurs : on peut croiser un musicien en terrasse, discuter avec un DJ après un set, ou apprendre quelques pas à côté d’un danseur professionnel.

À l’heure où de nombreux festivals peinent à concilier accessibilité et qualité, Latinossegor continue de prouver qu’un événement populaire peut rester exigeant. Comme le résume un habitué : « Ici, on ne vient pas seulement écouter de la musique. On vient la vivre. »

Et quand le dernier accord résonnera, le 7 septembre au soir, chacun repartira avec un peu de soleil dans les oreilles… en attendant la prochaine édition.


Sébastien Soumagnas

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