À Bonloc, dans l’arrière-pays basque, une délicieuse odeur de braise commence à poindre. Non, le restaurant n’a pas encore rouvert ses portes, mais Julie Monnin et Alexandreandre Gonzalez-Llamas y travaillent sans relâche. Tous deux ont décidé de redonner vie à un ancien restaurant fermé depuis plusieurs années, niché au cœur du village. Et pour ce couple passionné, ce n’est pas un simple projet d’entreprise, c’est une aventure de vie.
« Nous sommes un jeune couple installé à Bonloc, dans le Pays basque intérieur, et nous avons décidé de faire revivre un ancien restaurant laissé à l’abandon depuis plusieurs années », explique Julie. Le projet s’appelle Iturrira, et il sent bon la braise, la convivialité et les plats généreux.
L’ambition est claire : proposer une cuisine chaleureuse, simple et inspirée des racines. « Nous imaginons un lieu chaleureux autour d'une cuisine au feu de bois, de repas ouvriers le midi et de soirées festives les week-ends », précise Julie. L’établissement ouvrira tôt le matin et fermera tard le week-end, avec un rythme de vie pensé pour s’ancrer durablement dans la vie locale.
Une dalle, des murs, et beaucoup de courage
Le lieu n’était plus aux normes, mais le couple ne s’est pas laissé décourager. « Nous avons déjà rénové la partie hôtel située à l'étage pour y aménager notre logement. Cela nous permet de vivre sur place, un véritable atout pour la gestion au quotidien », raconte Julie. En rénovant la dalle qui menaçait de s’effondrer, en réparant l’essentiel, le couple a jeté les premières bases du futur restaurant.
Mais la route est encore longue. Les travaux à réaliser sont considérables : électricité, plomberie, murs, sols, plafonds. Et le coup de pouce promis par le propriétaire des murs n’est finalement pas venu : « À l'origine, le propriétaire des murs devait nous aider à financer les travaux, mais il a rencontré des difficultés financières », explique Julie. Résultat : il reste 50.000 € à trouver pour mener à bien ce projet.
Un projet pensé pour les autres
Ce n’est pas un rêve en solitaire. Le projet est pensé pour être au service de la collectivité. « Notre ambition est simple : faire revivre un lieu emblématique du village, créer de l'emploi à terme, mais surtout restaurer du lien humain et intergénérationnel dans un esprit chaleureux et convivial », dit Julie.
Elle connaît bien le Pays basque. Elle y a grandi, a travaillé longtemps en restauration avant de se reconvertir dans la comptabilité. Quant à Alexandre, né à Bayonne dans une famille espagnole, il a travaillé dans le bâtiment et s’occupera des fourneaux. « Alex sera le futur cuisinier de notre établissement », précise Julie. Leur cuisine s’inspirera naturellement de la tradition ibérique, avec ce supplément d’âme basque si typique des villages de l’intérieur.
Derrière les braises, c’est une flamme plus grande encore qu’ils veulent raviver : celle du vivre-ensemble. Et pas question d’attendre que tout soit fini pour commencer. En attendant l’ouverture complète, « nous allons proposer une cuisine extérieure avec des plats à emporter pour commencer à faire vivre le projet », annonce Julie. Une façon intelligente d’initier les habitants, de créer du lien autour d’un plat, d’une odeur, d’un sourire.
Iturrira, c’est aussi une histoire de transmission. Le restaurant, connu sous d’autres noms comme « Chez Elizalde » ou « Chez Totte », a marqué plusieurs générations. Julie et Alexandre veulent réveiller ces souvenirs et en créer de nouveaux.
COUP DE POUCE
Aujourd’hui, le projet a besoin de vous. Car même si les fondations sont solides, même si la passion est intacte, les moyens manquent pour achever ce lieu de vie. Julie le dit sans détour : « Les banques ne nous suivent pas malgré l'engouement local, alors nous avons lancé une cagnotte participative pour boucler les travaux (il nous manque 50 000 €). »
Julie et Alexandre méritent vraiment un coup depouce de notre part. Comment ? N'hésitez pas à partager cet article dans votre entourage ainsi que sur les réseaux sociaux afin de peut-être provoquer le déclic.
En effet, chacun peut mettre la main à la pâte. Le couple a lancé une cagnotte en ligne, accessible ici. Même quelques euros peuvent faire la différence, surtout quand ils s’accompagnent d’un mot d’encouragement, d’un partage sur les réseaux, ou même… d’un coup de main au chantier. « Toute aide est la bienvenue : soutien financier bien sûr, mais aussi matériel ou main-d’œuvre », rappelle Julie.
Offrir des carreaux, un luminaire, une journée de peinture ou quelques heures de plomberie, c’est redonner du souffle à un village, à une vie de quartier, à une façon de vivre ensemble. Et bientôt, le soleil réchauffera les tables d’Iturrira, autour d’un plat fumant et d’une salle remplie de clients affamés. Il ne manque que vous pour que la mayonnaise prenne.
Sébastien Soumagnas
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