Derrière le littoral ensoleillé et les bourgs animés du sud des Landes, MACS cultive discrètement une politique environnementale ambitieuse. Depuis février 2024, la Communauté de communes est officiellement labellisée "Territoire engagé pour la nature" (TEN), une distinction nationale qui se gagne pas à force d’actions concrètes. Ce label témoigne d’une volonté forte : faire de la biodiversité un pilier de l’aménagement du territoire, et surtout, une réponse directe aux défis climatiques et sociaux à venir.
Cette reconnaissance s’inscrit dans une stratégie d’ensemble. Qu’il s’agisse de végétaliser les centres urbains, de restaurer les zones humides, de sensibiliser la population ou de préserver les espèces locales, MACS plante les graines d’un futur plus vert.
Des racines et des solutions
La biodiversité n’est pas un concept abstrait pour la Communauté de Communes, mais une réalité quotidienne intégrée à l’urbanisme, à l’éducation et à la gouvernance. La démarche se décline en quatre actions phares dans le cadre du label TEN, à savoir la mise en place d’une trame noire pour protéger la biodiversité nocturne, la restauration des zones humides, la création d’îlots de fraîcheur, et enfin la mobilisation citoyenne.
En parallèle, une Stratégie Locale pour la Biodiversité (SLB) est en cours d’élaboration. Ce document de planification à l’échelle intercommunale (2026-2036) sera bâti avec l’appui d’un panel de citoyens représentatifs. Une manière d’ancrer la biodiversité dans les décisions politiques à long terme, tout en associant la population à cette aventure écologique.
Dans une époque où les villes surchauffent, MACS agit sur le terrain pour faire baisser le thermomètre. Depuis 2020, ce sont 27 500 m² de sols qui ont été désimperméabilisés sur le territoire, libérant ainsi l’eau de pluie et favorisant la végétation. Mieux encore puisque plus de 19 000 arbres et végétaux ont été plantés, réinjectant un peu de fraîcheur dans les cœurs de bourg.
Ces actions participent à une stratégie claire contre les îlots de chaleur urbains. À Saubion, par exemple, un aménagement réalisé devant l’école le long de la route de Tosse a permis de concilier sécurité, esthétique et écologie.
Un écosystème à cultiver dès l’enfance
Planter un arbre, c’est bien. Le planter avec des enfants, c’est mieux. Sur ce point, la Communauté de Communes implique activement les écoles du territoire dans ses projets de végétalisation. Chaque chantier devient une opportunité pédagogique pour sensibiliser à l’environnement, expliquer le rôle des plantes, et initier les jeunes pousses aux grands enjeux de demain. Ainsi, les petits Landais ne se contentent pas de voir fleurir des arbres dans leur quartier, ils participent eux-mêmes à l’enracinement d’une conscience écologique collective.
Le chantier mené à Saubion, devant le groupe scolaire, est emblématique de cette politique. Pensé pour conjuguer bien-être, écologie et sécurité, il a permis de ralentir les voitures, infiltrer l’eau de pluie et verdir les abords de l’école. Un aménagement complet, à 350 000 euros, financé avec le soutien de l’État (Fonds Vert), de l’Agence de l’eau et du Département.
Une opération gagnant-gagnant puisque pour les enfants, c’est un environnement apaisé et rafraîchi, et pour la planète, c’est un micro-climat urbain restauré.
Un territoire au frais et au vert
Mais MACS ne s’arrête pas là. Suite à un diagnostic mené avec le CEREMA, six secteurs sensibles aux îlots de chaleur ont été identifiés : Capbreton, Soorts-Hossegor, Seignosse, Saint-Vincent de Tyrosse, Vieux-Boucau et Soustons. Ces zones font l’objet de projets de végétalisation prioritaires. En 2025, 90 000 euros sont mobilisés pour accompagner les 23 communes membres dans leurs projets d’îlots de fraîcheur. La Communauté de Communes participe à hauteur de 80 % des travaux.
Depuis mars 2025, MACS assure également la gestion de quatre sites Natura 2000, auparavant pilotés par la Région. C’est une reconnaissance logique pour un territoire qui a su démontrer ses compétences et son sérieux dans la préservation des milieux naturels.
Forêts-galeries, dunes, zones humides, marais, lacs, prairies… Le territoire abrite une kyrielle d’écosystèmes riches et variés, où cohabitent espèces protégées, couloirs migratoires et flore fragile. La prise en main de leur animation par la Communauté de Communes permet de renforcer la coordination locale et d’agir au plus près du terrain.
Au-delà des plantations et des parkings végétalisés, MACS travaille aussi sur des leviers moins visibles mais tout aussi décisifs. Ainsi, une trame noire va être mise en place pour limiter les effets néfastes de la pollution lumineuse sur la biodiversité nocturne. La multiplication des éclairages fragmente les habitats naturels, dérègle les comportements des animaux et nuit à l'équilibre des écosystèmes. Cette trame contribuera à restaurer les cycles naturels du vivant.
Les zones humides, elles, sont au cœur d’un travail de restauration. Véritables climatiseurs naturels, elles stockent l’eau, régulent les crues, abritent une biodiversité exceptionnelle… et rafraîchissent les alentours. En préserver une, c’est éviter des dizaines de problèmes demain.
Un projet de territoire qui prend racine
Enfin, parce que préserver la nature ne peut se faire sans ses habitants, MACS mise sur la mobilisation citoyenne. Un programme de sensibilisation est en cours de co-construction avec les associations et institutions locales. L’objectif est de créer un réseau d’acteurs engagés, de diffuser les bonnes pratiques et de susciter l’envie d’agir à toutes les échelles.
Et pour vous donner la preuve que chaque geste compte, la Communauté de Communes est partenaire de la plateforme BeesForLife pour lutter contre le frelon asiatique. Les habitants peuvent y signaler un nid et être mis en relation avec un désinsectiseur agréé. Une manière simple et concrète de protéger les pollinisateurs, piliers de notre biodiversité.
Pour résumer, la biodiversité pour MACS n’est pas un décor ou un vœu pieux. C’est un projet politique, un engagement citoyen, un cap structurant. Des arbres aux zones humides, des écoles aux bourgs, des nids de frelons aux zones Natura 2000, tout le territoire se mobilise pour laisser plus de place au vivant. Et si demain était déjà en train d’éclore… ici ?
Sébastien Soumagnas
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