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Publié le

1500 COUPS DE POUCETraille tisse la laine d'ici pour les tout-petits

Avec Caloun, Muriel et Thomas réinventent la puériculture à partir d’un matériau trop longtemps délaissé : la laine basque.
Muriel et Thomas, créateurs de la marque Caloun
Caloun DR
Traçabilité parfaite, matières naturelles et fabrication artisanale, une marque qui réchauffe autant les bébés que la filière laine.
La laine Traille se décline aujourd'hui à la puériculture
Caloun DR

Caloun, c’est le dernier-né du duo de créateurs Muriel et Thomas à l’origine de Traille, entreprise pionnière de revalorisation des laines françaises. Ici, la laine basque ne sert plus seulement à réchauffer les épaules des bergers : elle devient un cocon de naissance, un maillage symbolique entre parents et enfants, entre territoire et savoir-faire, entre tradition et modernité.

Et si le mot « Caloun » n’existait pas avant eux, il sonne comme une évidence : issu de calou - « chaleur » en béarnais, il évoque le câlin, le cocooning, l’enveloppement tendre. Une invitation simple : « Viens faire Caloun ». Tout est dit.

Née pour envelopper, rassurer et relier

À l’origine de Caloun, il y a un constat. Au Pays basque, près de 1 200 tonnes de laine sont tondues chaque année et restent trop souvent sans débouchés. Pendant ce temps, l’industrie textile continue d’importer des vêtements en laine venue du bout du monde, parfois produits dans des conditions opaques. Muriel a donc fondé Traille en 2020, avec pour mission d’inverser cette logique, de valoriser la laine locale et de lui redonner ses lettres de noblesse.

Avec Caloun, elle et Thomas poursuivent cette ambition, mais l’appliquent à la puériculture. L’objectif : créer des produits sains, naturels, parfaitement traçables et conçus pour accompagner les premiers instants de vie. La marque repose sur quatre piliers solides comme un tricot serré : la sécurité des matières, le savoir-faire artisanal, la création d’un lien émotionnel et la mise en valeur des ressources naturelles du territoire.

Car ici, rien n’est laissé au hasard. La laine, c’est la leur : récoltée localement, transformée par leurs soins, suivie étape par étape grâce au « passeport Tricolor ». Même les boutons sont français. Le coton, lui, provient d’un partenaire portugais engagé dans les matières responsables. Tout le reste, du fil au point final, est confectionné dans un atelier néo-aquitain.

La laine, une matière vivante

Si la laine s’impose comme le cœur battant de Caloun, ce n’est pas par romantisme pastoral. C’est parce qu’elle coche toutes les cases d’une matière idéale pour les tout-petits : naturellement thermorégulatrice, respirante, anti-odeurs, hypoallergénique, capable d’absorber l’humidité sans refroidir la peau. Une fibre qui « vit » avec le corps, au lieu de le contraindre.

La laine est une fibre vivante
Caloun DR

Pour mieux l’expliquer, Caloun s’est entouré d’un expert, Pascal Gautrand, fondateur de Tricolor. Selon lui, « la laine est une fibre vivante, naturelle, respirante et thermorégulatrice. Elle absorbe l’humidité, limite les odeurs et offre un confort incomparable, surtout pour les peaux fragiles. Le synthétique, issu du pétrole, retient la transpiration, favorise les bactéries et libère des microplastiques. En choisissant la laine, on privilégie une matière saine, renouvelable, biodégradable et réellement durable — autant pour les bébés que pour la planète. »

Pour les bébés, les bénéfices sont évidents : « un cocon sain et stable : ni trop chaud ni trop froid, sans irritations, et parfaitement adapté aux peaux sensibles. » Quant aux laines françaises, elles méritent d’être mieux connues : « Une ressource locale, renouvelable, traçable, issue d’un vaste réseau d’élevages et d’un patrimoine agricole précieux. Trop longtemps oubliée, elle possède pourtant une qualité réelle et un impact environnemental exceptionnellement faible. »

La filière laine retrouve du sens
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Couvertures, gilets et doudous

La collection Caloun pourrait se résumer en un geste : envelopper. Mais chaque pièce a été pensée avec un pragmatisme de parents qui ont tout testé, tout vécu, parfois tout raté, avant de trouver ce qui fonctionne vraiment.

La couverture à câlins incarne l’esprit de la marque : un côté laine, chaud mais jamais étouffant, un côté coton pour les jours plus doux. Ni trop grande, ni trop petite, assez épaisse pour servir de petit matelas improvisé. Et surtout lavable facilement sans martyriser les fibres naturelles.

Le doudou lange, lui, prolonge la tradition familiale : chez eux, les enfants n’ont jamais choisi de peluche… mais des langes. Alors ils en ont fait un doudou léger, sain, respirant, qui peut aussi devenir un petit foulard pour parents en manque de style après une nuit blanche.

Le gilet de berger, c’est peut-être la pièce la plus ingénieuse. Conçu pour remplacer les combinaisons épaisses dans lesquelles on craint toujours de coincer un bras ou d’ébouillanter un bébé, il s’enfile en douceur, s’adapte à toutes les saisons et laisse les petits explorer en toute liberté. En plus, il est réversible et doté d’une poche en jean made in France, pensée pour ranger une tétine avant qu’elle ne s’évapore mystérieusement.

Même le chouchou, petite cerise laineuse sur le gâteau basque, s’inscrit dans la philosophie de Caloun : rien ne se perd, tout se transforme, même dans les cheveux.

Une filière qui retrouve du sens et un avenir

Une ressource locale valorisée
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Derrière chaque pièce Caloun, il y a une idée simple mais puissante : créer du lien. Lien entre le parent et l’enfant, dans ces premiers gestes de proximité où tout se joue. Lien entre ceux qui offrent un cadeau de naissance et ceux qui le reçoivent. Lien entre les habitants du territoire et la matière qui les entoure. Lien, enfin, entre une filière historique en quête de renouveau et un public qui redécouvre ses vertus.

Le logo en forme de maille symbolise ce choix : un motif qui évoque aussi bien le tissage textile que la relation parent-bébé. Un ancrage dans un territoire qui veut préserver ses savoir-faire autant que ses paysages.

À travers Caloun, c’est toute la chaîne laine du sud-ouest qui reprend du souffle. La marque valorise une ressource locale qui n’attendait qu’un nouveau débouché. Elle remet en lumière un savoir-faire textile qui avait perdu son fil. Elle participe à construire une économie plus circulaire, plus cohérente, plus durable.

Dans un monde qui importe massivement des fibres synthétiques et produit toujours plus loin, Caloun choisit l’exact inverse : rapprocher, relocaliser, retisser.

Sébastien Soumagnas

COUP DE POUCE

Pour encourager l'équipe de Traille, faites découvrir cette nouvelle marque Caloun, auprès de vos proches et de vos connaissances. Une bonne idée de cadeau pour Noël et les fêtes de fin d'année.

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