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AVIRON BAYONNAISÀ la conquête de la Capitale des Gaules : même pas peur !

Toute la planète de l’Ovalie aura les yeux rivés sur Lyon, avec un vrai coup de coeur pour l’incroyable grinta de nos Basques et leur sublime Peña Baiona. Les Ciel & Blanc entrent dans une autre dimension…
AVIRON BAYONNAIS - À la conquête de la Capitale des Gaules : même pas peur !
Aux côtés de trois des meilleures équipes du monde, Toulouse, Bordeaux et Toulon, le petit poucet bayonnais a tout pour faire chavirer les cœurs et pourquoi pas renverser la table. Face aux stars de la Ville Rose, on attend un Aviron de folie et sans complexes.

Participer à ces demi-finales, après 7 mois dans le top 4, donne un formidable coup d’accélérateur aux ambitions de ce club si séducteur et parfois explosif. Arriver à un tel niveau, seulement trois ans après son retour dans l’élite, n’est pas le fruit du hasard. Une stratégie à la fois audacieuse et efficace a payé, d’autant plus que le club a su aussi faire rêver grâce à son magnifique public.
 
À découvrir dans notre interview de mars 2024 - Philippe Tayeb donne une sacrée ambition à l’Aviron Bayonnais
 
La qualité et la justesse des recrutements de l’Aviron Bayonnais est, sans aucun doute, l’une des clés de ce parcours remarquable. Avec bien sûr, le Souletin Camille Lopez qui a retrouvé son meilleur niveau dès son arrivée, faisant en plus parler son expérience et sa maestria de chef d’orchestre. Avec évidemment, Arthur Iturria, capitaine combattant devant l’Éternel. Avec cette saison, Manu Tuilagi, perceur de murailles et booster du groupe… On pourrait tous les citer, tellement les talents sont nombreux au sein d’un effectif très complémentaire et très soudé.

La force suprême, ils la tirent d’une véritable fusion avec leur public qui, vendredi soir, a fait merveille comme jamais, malgré un temps pourri. Il se passe quelque chose à Jean-Dauger qui n’existe nulle part ailleurs. Difficile à expliquer. D’évidence, les joueurs savent parfaitement s’en nourrir, individuellement et collectivement, pour aller arracher l’impossible, souvent même à la dernière seconde. Seul club invaincu à domicile cette saison, Bayonne sidère.
 
Et si l’ingrédient principal de cette réussite, le supplément d’âme, était d’avoir su conserver son stade quasiment au coeur de la cité, à quelques minutes à pied des bars et peñas du centre, des bords de la Nive et du Petit Bayonne… Bien mieux que ces stades exilés en périphérie. 
 
Nul doute que le club Ciel & Blanc va continuer à grandir. L’ambition du président Philippe Tayeb est confortée : prendre une place unique et durable sur les sommets de l’ovalie française. Même si rien n’est acquis en rugby, surtout dans un championnat de folie où (presque) toutes les équipes se tiennent en quelques points, Bayonne est donc bien décidé à aller encore plus loin en s’appuyant sur une identité puissante.

Avant le match…

Ok. Sur le papier, l’ogre toulousain est hyper favori. Logiquement, il devrait submerger l’Aviron grâce à son armada d’internationaux. Certains pensent qu’il n’y aura pas match. Mais… une demi-finale n’est jamais jouée d’avance.
 
Si les Basques entrent bien dans le combat, avec la rage et la solidarité dont ils sont capables, alors ils peuvent perturber la superbe machine Rouge & Noir. Il est clair que les Bayonnais, transcendés par l’événement, chauds comme des braises, peuvent créer la surprise. Nous, on y croit !
 
Bien entendu, tout le monde a en tête, la manière dont Toulouse a fait exploser Bordeaux lors de la dernière finale. Tout se jouera sur la fraîcheur des troupes Ciel & Blanc : auront-elles les ressources nécessaires pour hisser encore leur niveau de jeu ? la victoire de vendredi contre les Jaunards leur donnera-t-elle une bonne et efficace euphorie ?
 
On croise les doigts.
 
Malheureusement, Bayonne devra se passer des services de Baptiste Chouzenoux (commotion), de Manu Tuilagi (blessure aux côtes), mais probablement aussi de Cheik Tiberghien. Trois coups durs, tellement le capitaine de touche, le centre anglais et l’arrière sont des pièces maîtresses de l’Aviron. Pas question de se laisser abattre pour autant : Capilla prendra le relais en 3e ligne, Mori restera au centre de l’attaque et le jeune Souletin Yohan Orablé devrait s’installer à l’arrière. Cassiem va sortir du groupe, alors que Paulos signera son retour.
 
Le XV probable de Bayonne : Orabé (ou Tiberghien) - Spring, Maqala, Mori, Carreras - (o) Segonds, (m) Rouet - Capilla, Habel-Küffner, Bruni - Moon, Iturria (cap.) - Tagi, Bosch, Cormenier
 
Les remplaçants probables : Martin, Castillon, Paulos, Héguy, Machenaud, Lopez, Erbinartegaray, Scholtz
 
Du côté de Toulouse, malgré les absences des stars Antoine Dupont, Peato Mauvaka et Ange Capuozzo, le groupe sera impressionnant avec des internationaux à tous les étages. Kingdom, Barassi et Merkler, un moment incertains, devraient être du voyage.

Grégory Patat, la filière d’entraîneurs gersois

Jacques Fouroux, Jacques Brunel, Pierre-Henry Broncan, Serge Milhas et Yannick Bru, ces 5 Gersois se sont illustrés ou s’illustrent au plus haut niveau. Le manager de l’Aviron, en qualifiant ses troupes en demi-finales du Top 14, est entré dans ce cercle d’excellence gascon.
 
On ne présente plus le célèbre Gersois Jacques Fouroux qui a notamment entraîné l’équipe de France, se qualifiant pour une finale de Coupe du monde (1987) et remportant six Tournois dont deux Grand Chelem (1981 et 1987). Son compatriote, Jacques Brunel s’est aussi illustré avec les Bleus et a été champion de France avec Perpignan. De son côté, Pierre-Henry Broncan a brillé avec Castres. Enfin, l’Auscitain Yannick Bru vient de décrocher le titre de champion d’Europe avec Bordeaux.
 
Grégory Patat peut savourer une saison remarquable. Réussira-t-il à booster ses troupes vers la finale ? Ce serait un exploit majuscule dont tout le Pays Basque rêve.

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