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    Quand la grande vitesse s’arrête à Bordeaux

    Le président de la République a inauguré la LGV Tours-Bordeaux qui n’entrera pourtant en service que le 2 juillet. Bizarre et frustrant
    Etonnante donc, cette cérémonie anticipée, même si l’essentiel des travaux est achevé. L’inauguration se déroulait dans le petit village de Villognon, au nord d'Angoulême, devenu base de maintenance. Bien loin de chez nous…

    Rappelons tout de même que la justification de cet énorme chantier était européenne. Il s’agissait de construire un axe atlantique majeur, offrant un pendant naturel à la ligne méditerranéenne rejoignant l’Espagne par l’autre bout de la chaîne des Pyrénées.

    L’objectif était bien de relier Paris à Madrid à très grande vitesse, via Bordeaux, les Landes et le Pays basque. D’où son nom : LGV Sud Europe Atlantique. Et en même temps, de rapprocher Toulouse de Paris.

    Il n’en sera rien, en tous cas pendant de nombreuses années. Les finances du pays étant à sec, la LGV Bordeaux-Toulouse et la LGV Bordeaux-Irun pourraient bien rester dans les placards. Sauf preuve du contraire : terminus Bordeaux pour la grande vitesse. Une fois de plus le bassin de l’Adour risque d’être oublié.

    Les 340 kilomètres entre Tours et Bordeaux auront coûté 8 milliards d'euros au concessionnaire Lisea, filiale du groupe Vinci qui a fait travailler 17.000 personnes sur le chantier.

    Ce tronçon permettra à la capitale girondine d’être à seulement 2 heures de Paris. De quoi générer des retombées économiques énormes pour la métropole girondine, comme cela a déjà été le cas pour Lyon, Lille, Strasbourg ou encore Marseille, et comme ce sera le cas pour Nantes, également le 2 juillet prochain. Poitiers et Angoulême, qui bénéficieront du passage de ces TGV, se frottent les mains.

    Par contre, Mont-de-Marsan, Dax, Bayonne, Hendaye, Agen et Toulouse, qui devaient être des étapes le long de ce réseau européen à grande vitesse, ont de quoi ressentir une très grosse frustration.

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