« J’ai arrêté l’école à 14-15 ans, pour faire un CAP peinture au Centre de formation d’apprentis (CFA) de Tarbes. Je voulais être peintre en bâtiment, c’est une vraie vocation chez moi, mon grand-père était peintre, j’ai toujours voulu faire quelque chose de mes mains » révèle le Lourdais de 27 ans. « Après mon CAP, j’ai été employé pendant dix ans par Boyrie Peinture à Argelès-Gazost. Cette entreprise m’a beaucoup appris ».
Nicolas Nérin a ensuite créé sa propre entreprise à Tarbes, en 2016. « J’étais très motivé, pour moi, c’était la suite logique de mon parcours professionnel. Je voulais être la personne qui décide, qui donne les idées et les réalise ». Ainsi est née Nérin Peinture.
Le jeune homme travaille majoritairement chez les particuliers : « J’aime accompagner les projets des clients. Travailler pour les particuliers ou pour des entreprises n’est pas la même chose ». Ses chantiers se situent dans les Hautes-Pyrénées, le Gers et les Pyrénées-Atlantiques.
« J’écoute souvent RMC sur les chantiers. J’ai entendu parler de ce concours et je me suis dit pourquoi pas, après tout » explique Nicolas Nérin. « J’ai rempli le dossier de candidature et j’ai été admis ». En avril 2018, ils étaient près de 800 peintres décorateurs sélectionnés, venus de toute la France.
En juin, la première étape a lieu. Il s’agit d’une présentation des différents candidats et de leur travail. « La sélection des finalistes s’est faite sur de nombreux critères, notamment la technique, l’écoresponsable et la qualité du travail que nous avons présenté dans nos dossiers d’admission. Pour moi, c’était vraiment une découverte, j’ai pu échanger avec des peintres de toute la France et c’était génial ».
Mettre en valeur l’artisanat…
« Ce que j’aime dans ce concours, c’est qu’il a véritablement pensé pour les artisans : avec nos métiers, on ne peut pas se déplacer durant des journées entières pour un concours » note Nicolas Nérin. « Je fais aussi ce concours, car l’artisanat n’est pas du tout valorisé à l’heure actuelle ».
« Il me permet aussi de valoriser mon travail, mon métier de peintre en bâtiment et l’artisanat en général. C’est le message essentiel ». Selon lui, plus personne ne veut travailler dans le bâtiment. C’est pourtant un métier qui recrute énormément. « Les entreprises ont du mal à embaucher, car il n’y a plus de profils adéquats. Moi, j’ai réussi à en trouver un, j’ai vraiment eu de la chance. Ce concours met vraiment en valeur les artisans et si ça peut susciter des vocations, c’est tant mieux ».
« La finale sera une épreuve technique de sept heures. Nous devrons réaliser un projet que nous connaîtrons au dernier moment. J’essaye de ne pas trop y penser, mais la pression monte. C’est normal. J’y vais avec beaucoup d’humilité, sans aucune prétention. En tout cas, je suis très content d’être arrivé jusqu’ici ».
Nicolas Nérin va bientôt s’installer dans de nouveaux locaux de 150m2 à Tarbes « pour exposer ce que je peux faire et montrer ce que je propose à mes clients. Je pense l’ouvrir courant mars ».
En tout cas, bonne chance à lui, on croise les pinceaux !
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