« En deux ans, je me suis aperçu que la majorité de nos clients étaient palois ou landais, j’ai donc décidé de transférer l’entreprise à Orthez, rue de l’Horloge. La ville bénéficie d’une situation privilégié, elle est au centre de tout ! », se réjouit Sara Goupy, à la tête de l’entreprise.
« De plus, la Manufacture peut sortir de l’ombre de la Maison Laulhère, basée également à Oloron, mais qui possède de bien plus gros moyen ». La cité de Gaston Fébus et de Francis Jammes compte désormais une des rares entreprises à fabriquer encore des bérets.
Une méthode artisanale…
En 2011, le béret était menacé : la maison Laulhère était en redressement judiciaire et sa production avait considérablement baissée. Denis Guedon, un ancien employé de l’entreprise oloronaise, ne pouvait pas se résoudre à voir disparaître l’emblématique couvre-chef. C’est pour sauvegarder ce savoir-faire ancestral extrêmement précieux qu’il a créé la Manufacture de bérets.
« J’ai croisé la route de Denis Guedon alors qu’il voulait transmettre sa boutique, en 2015 », se souvient Sara Goupy. « Le projet de maintien de ce savoir-faire à l’échelle artisanale m’a tout de suite plu ». Après avoir formé la jeune femme pendant deux ans à la fabrication artisanale du béret, Denis Guedon lui a laissé les rênes de son entreprise en 2017.
Pour se distinguer des deux autres maisons de bérets de la région, Laulhère à Oloron et le Bérets français à Bayonne, Sara Goupy privilégie la méthode artisanale. Seule dans son atelier-boutique, l’ex-employée en ressources réalise toutes les étapes de fabrication du béret : le tricotage, le foulonnage, la teinture, le grattage, le feutrage, le rasage…
Contrairement à ses confrères, elle a troqué l’habituelle pièce de cuir, généralisée dans les années 1850 afin de permettre la fabrication industrielle du couvre-chef, pour la traditionnelle lacette. « La plupart du temps, on parle de concurrence entre nos trois entreprises, mais en réalité, nous sommes complémentaires, nous travaillons le même produit et nous avons le même objectif : valoriser un savoir-faire local pour éviter sa disparition », précise Sara Goupy.
« En parallèle de la production de bérets, je fais visiter la Manufacture pour valoriser le patrimoine. C’est ce qui me plaît le plus ! ». Du mardi au samedi à 14h30 (d’octobre à fin mai). Et du lundi au samedi à 11h, 14h30 et 16h (de juin à septembre).
Un bar et une clinique pour les bérets…
« Avec le projet de bar à bérets, je veux permettre aux clients de personnaliser leurs bérets. Les gens aiment avoir des accessoires uniques. Dans cet atelier, ils pourront choisir chaque élément du béret pour composer leur cocktail afin que je réalise leur couvre-chef personnel », confie Sara Goupy.
« Je souhaite également développer mon concept de clinique du béret, pour remettre en état les couvre-chefs, quel que soit la marque qui les a fabriqué. C’est un projet qui me tient à cœur, car le béret est un accessoire qui est fait pour durer dans le temps, pour être transmis de génération en génération ».
Informations sur le site internet – cliquez ici
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